Le Nu de l'UAM

Le « Nu féminin dit de l’UAM » est très représentatif de l’œuvre sculpturale des frères Martel à la fois cubiste et moderne, à travers l’utilisation de volumes pleins et de lignes synthétiques.

Présenté à la première exposition d’Union des Artistes modernes en 1931, auprès de la « Locomotive en marche », le « Nu féminin dit de l’UAM » fut reproduit en plusieurs exemplaires, en différentes tailles de 90 centimètres ou 2 mètres souvent avec des matériaux composites modernes tels le lakarmé, un mélange de galalithe et de jus de plâtre.


Voir les différents matériaux dont le lakarmé



Le Nu à l'exposition de l'UAM en mai 1931

Cette œuvre fut exposée successivement à la deuxième exposition de l'UAM, Galerie Georges Petit à Paris  en mai 1931 puis au Salon d'Automne à Paris la même année. Ensuite au Salon des Indépendants à Paris en 1932 et à l'Exposition de l'Association intellectuelle et artistique Porza également à Paris en 1932 puis finalement à l'Exposition des Arts Nudistes à Paris en 1933.






Nu de femme en plâtre dit de l'UAM

93 x 25 x 18,5 cm / 36 5/8 x 9 ¾ x 7 ¼ in

Signé J.J. MARTEL sur le pourtour de la base



Nu féminin de l'UAM (1931) 

En lakarmé mordoré, reposant sur un socle circulaire

Hauteur hors socle : 207,5 cm. (81¾ in.)




Les frères Martel affectionnent particulièrement le Lakarmé, nouveau matériau composé d'une des premières matières plastiques, la Galalithe, associée à un jus de plâtre. Cette technique permet des moulages ainsi qu'un polissage assez fin. Jan et Joël Martel l'utilisent pour nombre de leurs bas-reliefs et sculptures, dont Le Nu de l'UAM est certainement la figure la plus célèbre. 



Nu de l'UAM en bronze patiné

Dimensions : 92 x 24 x 17,5 cm (36.2 x 9.4 x 6.9 in.)


Femme aux formes pleines - sorte de Vénus à l'expression intériorisée d'une grande douceur - cette œuvre qui mêle lignes fluides et souples à des volumes synthétiques très cubistes, exprime l'essence même de leur travail, alliant classicisme et modernité. 



Le Nu de l'UAM en lakarmé argenté

Hauteur : 200 cm (78 ¾ in.)


Célébration de la figure féminine, cette sculpture l'inscrit dans son temps de par son esthétique et sa technique. Elle côtoie lors de la première exposition de l'UAM en 1931, à la galerie Georges Petit, la Locomotive en marche, célébration du progrès technologique, avec laquelle elle partage la même fluidité de lignes, les mêmes surfaces lisses et fuyantes accueillant les jeux de lumière.



Un exemplaire en terre cuite (91cm) figurait dans la collection du peintre Paul Verbois (1929-2017), fils de Suzanne Verbois (1909-1992) qui fut secrétaire des Martel.



Dessin préparatoire (atelier Martel)

Ce dessin qui a pu servir pour le nu de l'UAM (atelier Martel) est issu de la série des croquis préparatoires pour le monument à Claude Debussy.



Nu de l'UAM au musée Van Buuren à Uccle (Belgique)



François de Lamothe, le chef décorateur du film Borsalino, réalisé en 1970 par Jacques Deray avec Jean-Paul Belmondo et Alain Delon, a reconstitué des somptueux décors des années 30. Cette sculpture connue comme " Nu féminin de l'UAM " réalisée par les frères Jan et Joël Martel est visible sur certains plans avec les 2 acteurs. Des décors que n'auraient pas renié l'architecte Robert Mallet-Stevens, ami des sculpteurs, lui-même décorateur d'une vingtaine de films.



Nu de l'UAM dans un appartement parisien rénové par Olivier Poulin. Document issu du reportage diffusé dans l'émission " Des racines et des ailes " consacrée à l'art déco en novembre 2025.


Cette sculpture est répertoriée dans un article " Joël et Jan Martel sculpteurs d'aujourd'hui " paru dans la revue Art et décoration (Revue mensuelle d'art moderne) de mars 1934 aux éditions Albert Levy. Merci à Florence Regourd.


Sur une sellette au premier plan le Nu de l'UAM dans le second atelier des frères Martel à Paris rue Mallet-Stevens.