La Porte de la Concorde, dite aussi entrée du Cours-la-Reine, était l'une des sept entrées de l'Exposition des arts déco de Paris en 1925.
Réalisée par l'architecte Pierre Patout, elle était constituée d'un ensemble de 10 pylônes de 21 mètres de hauteur, disposés en cercle. Outre le poids de chaque élément qui approchait les 100 tonnes, la difficulté fut de ne pas toucher aux arbres présents et à la teneur du sous-sol qui comportait de nombreuses canalisations proches de la surface. Chaque pylône était en béton armé avec des enduits en mortier de chaux.
En haut de chaque pylône, on pouvait discerner malgré la hauteur, des médaillons circulaires. Parmi ceux-ci deux avaient été réalisés par les jumeaux sculpteurs Jan et Joël Martel. Au sommet des vasques en bronze illuminaient le ciel chaque soir.
La statue dorée en bronze " L'accueil ", qui tend les bras pour accueillir les visiteurs, œuvre du sculpteur Louis Dejean, mesurait 3,50 mètres de haut. Son socle sculpté d'un bas relief des frères Martel comportait les douze noms des artistes et des entreprises.

Pour cette œuvre grandiose de l'architecte Pierre Patout, située à l'une des sept entrées de l'exposition des Arts décoratifs de 1925, les frères Jan et Joël Martel réalisèrent les signatures du socle de la sculpture de Louis Dejean et de deux bas-reliefs des dix pylônes.
Sur leur carton d'invitation les frères Martel signalent en premier la Porte de la Concorde de l'architecte Patout avec la réalisation des sculptures du socle et des deux pylônes.
Le socle qui porte la statue dorée de Louis Dejean est sculpté d'une réalisation des frères Jan et Joël Martel.
En haut du piédestal les inscriptions sont celles des artistes et des ingénieurs ayant participé à la réalisation de la Porte de la Concorde sur une sculpture en bas-reliefs réalisée par les Frères Martel. Parmi les noms gravés sur ce bas-relief figure bien entendu celui des frères Jan et Joël Martel, les seuls qui ont le droit à leurs prénoms en initiales. Merci à Jean-Jacques Le Moellic.
On distingue les noms suivants : Bret-Menage (Électricité), Meilleur (Luminaire), Berger (Quincaillerie, Charpenterie, Menuiserie), Établissements Pauchot (Maçonnerie, Béton armé), Barbier Bénard et Turenne (Phares), Arguillere (Peinture), De Saunière et De la Personne (Staffs), Dejean (Statue) JJ Martel (Sculpture), Patout (Architecture).
Ces deux bas-reliefs circulaires des sculpteurs Jan et Joël Martel figuraient au sommet sur deux des dix pylônes, l'un représentait l'Industrie (à droite) et l'autre les Arts (à gauche), avec à chaque fois les outils utilisés.
Les bas-reliefs gravés au sommet des pylônes étaient peu visible car situés à grande hauteur. En-dessous de chacun d'eux figurait l'année 1925. Sur le médaillon circulaire de gauche on distingue un marteau, un compas, une équerre, une règle et des pinceaux pour illustrer le thème des Arts. Le médaillon de gauche comporte des roues et des engrenages pour symboliser le thème de l'Industrie.
Vue d'un bas-relief au sommet d'un pylône situé dans l'angle sud-ouest
Sur cette carte postale on distingue un peu mieux l'existence de dix pylônes (il est souvent indiqué huit à tort). La Porte de la Concorde se situait à l'entrée est de l'Exposition de 1925, on distingue sur la gauche du cliché la Tour Eiffel. En haut des pylônes les grands médaillons circulaires sculptés dont deux des frères Martel.
Dans la bande dessinée où Bécassine découvre l'exposition de 1925 il n'est question que de 8 tours carrées. Bécassine n'est pas à une bêtise près ! Merci à Florence Regourd.
La bande dessinée a été publiée en 1926 sous le titre " Bécassine, son Oncle et leurs Amis " par la librairie Gautier et Languereau, 18 rue Jacob Paris VIe.
C'est la porte monumentale de l'Exposition. Mais il n'y a pas de
porte. Il faut bien que l'art moderne se distingue d'une façon quelconque de l'art ancien.
Merci à Patrimoine art déco de Touraine
" L’une, des plus curieuses portes, a été édifiée place de la Concorde et elle a soulevé déjà de nombreux commentaires par son originalité. Son auteur est M. Patou (dixit), qui a construit une sorte de large rotonde constituée par dix énormes pylônes, surmontés chacun d’une mince calotte ". © La Science et la Vie - 1925.
La statue dorée de Louis Dejean, sur le piédestal quadrangulaire avec les deux faces antérieures sculptées par les frères Jan et Joël Martel.
Sur cette vue prise lors de la construction de la Porte de la Concorde on distingue le nom de l'entreprise Pauchot, située Boulevard Magenta à Paris, et la mise en place des échafaudages qui ont permis l'installation des bas-relief au sommet des pylônes. Merci à Jean-Jacques Le Moellic.
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