L'art animalier ne représente en réalité qu'une facette de leur grand talent. Leurs sculptures animalières réalisent une symbiose entre naturalisme et cubisme, le travail sur la synthèse des lignes et l'architecture des formes.
Dans leur " ménagerie " on découvre une belette dans 2 positions, à l'arrêt ou attaquante, réalisée dans des matériaux différents. De très nombreux oiseaux (canaris, mésanges, moineaux, pies, araçaris, calfats, colombes, toucans) cohabitent avec des chats au milieu de lapins, chèvres, singes, bisons, cochons, ours, otaries, coqs, lions, panthères, pigeons, cigognes, renards, canards... Dans des réalisations grand format une cigogne, un renard, un loup et un agneau illustrent des fables de La Fontaine aux Sables d'Olonne et des oiseaux de mer profitent de la brise marine à Saint-Jean-de-Monts.
Les frères Martel respectaient généralement la règle du nombre d'or pour composer des formes finalement très idéalisées. D'ailleurs, il ne semblerait peut-être pas si incongru de qualifier cette sculpture de classique, tant elle semble régie par la perfection proportionnelle et la beauté linéaire des contours.
On trouve d'autres pièces intéressantes au Musée de Soissons, dans l'Aisne où ils ont beaucoup travaillé.
Sur ces deux clichés pris, en 1934, dans le fumoir de la
Villa Cavrois, on distingue une sculpture derrière le meuble téléphone. Il
s'agit de la représentation d'un chat en position assisse sur ses pattes arrières,
position dite égyptienne, qui est une réalisation des frères Jan et Joël
Martel.
Au même titre que le haut relief présent dans la salle à manger des
enfants et de la belette (appelée souvent à tort hermine) deux autres œuvres de
ces frères jumeaux, la Villa Cavrois a donc eu dans ces murs, pendant un temps,
et tout au moins à son origine, une troisième création de ces deux artistes.
Ce modèle créé en 1919 a été exécuté en 1929 pour la Villa
Cavrois. Cette sculpture est signée J. Martel sans qu'il soit possible de
l'attribuer plutôt à l'un qu'à l'autre des jumeaux tant la symbiose est
importante dans leur art. " Quatre mains, une seule pensée dans deux
cerveaux. Il ne faudrait parler de Jan et Joël qu'au singulier ". Ses dimensions : hauteur 25 cm, longueur 44 cm et largeur 8
cm.
Les sculpteurs Martel ont eu une
production de sculpture animalière très importante, comme on le découvre
ci-dessus avec cet ensemble de belettes souvent appelées hermine par erreur.
L'hermine ayant une queue plus longue qui se termine toujours en pinceau de
couleur noire.
Sculpture en lakarmé émaillée marron. Signée « J.Martel » sur la terrasse. Vers 1920. H : 24 cm L : 42 cm P : 7 cm.
Sujet en bronze argenté sur socle en bois laqué noir. Hauteur : 14 cm - Largeur : 19 cm.
Bronze stylisé figure d'un animal aux traits anguleux, prêt
à frapper avec crocs. Signé dans le moule : J. Martel. Ce modèle est également
connu en bois et en céramique. Hauteur : 15 cm.
Couple de pigeons paresseux avec motif de point décoratif argent / platine. Circa 1925-1930. Marque : Primavera France. Christophe Vital, et al. (Paris : Gallimard / Electa, 1996), pp. 127-9
Singe cubiste © Collection privée
Les 3 colombes verrerie Daum
Deux plaques représentant des chats pour l'une et des
chèvres pour l'autre en terre cuite dorée signées H 25 , L 30 cm.
Bison
Cochon
Ours dressé sur ses pattes, en bronze à patine brun foncé 31,5cm
Otarie
Coq
Coq chantant
Coq en céramique polychrome, circa 1926
Coq en palissandre, circa 1930, signé J. Martel avec cachet Editions SAS Paris sur la terrasse. Hauteur : 39 cm
Le lion de Belfort
Panthère
Oiseau des îles (ci-dessus et ci-dessous)
Oiseau cubissant sur une terrasse moulée
Calfat
Mésanges
Paire d'oiseaux en presse livre
Deux oiseaux
Moineaux
Moineau bec ouvert en bronze sur socle en marbre noir
Un canari
Une pie (ci-dessus et ci-dessous)
Pigeon à queue plate
Pigeon boulant
Pigeon à queue plate - Bronze argenté circa 1930
Hauteur 23 cm Longueur 26,5 cm
Pigeon écossais
Pigeon à queue de paon - Lakarmé - 32,2 x 21 x 16 cm
Renard et cigogne
Chat
Couple de chats
Chat assis
Araçari (variété de toucan) en bois
Ce canard mandarin ou canard javanais en bois a été décliné en 1924 en céramique blanche verte et noire (ci-dessous). Merci à Laurie Chevreux.
Canard mandarin japonais (ou javanais). Edition Fau et Guillard.
Oiseau en verre opalescent
Le travail du maître
verrier est exceptionnel dans la précision des détails, l'expression du sujet et la maîtrise
parfaite du rendu de l'opalescence : Très soutenue dans le corps de l'oiseau,
plus claire dans la tête, prenant la transparence d'un cristal presque pur dans
le socle. Dimensions : Ht. : 11 cm. Socle : 7 x 4,7 cm. Poids : 0,872 kg. Signé
J. Martel sur le socle.
On retrouve ces sculptures en différentes matières, le bois
(palissandre), le plâtre patiné, le bronze ou la faïence. Ce que l'on sait
moins, c'est que ces sculptures d'oiseaux en verre comme ici, habituellement
attribuées à tort à la maison Lalique ou à Sabino, ont été créées par André
Hunebelle. En effet, l'article paru dans la revue " Art et Industrie "
d'avril 1931 nous apprend que c'est bien André Hunebelle l'éditeur de ces
pièces.
Pour les objets en verre il faut citer les recherches de Monsieur Dubois Le Maoût à propos des créations d'André Hunebelle, voir son site www.vases-art-deco.fr
Pour les objets en verre il faut citer les recherches de Monsieur Dubois Le Maoût à propos des créations d'André Hunebelle, voir son site www.vases-art-deco.fr
Merci à Jean-Marie Martin-Hattemberg pour cette contribution, avec une variante couleur ambre cognac de ce moineau boulant des frères Martel, éditée par André Hunebelle (circa 1925-1930).
Pigeon paresseux (souvent noté colombe à tort)
Couple de pigeons paresseux avec motif de point décoratif argent / platine. Circa 1925-1930. Marque : Primavera France. Christophe Vital, et al. (Paris : Gallimard / Electa, 1996), pp. 127-9
Bas-relief circulaire en bronze à patine en forme de médaille représentant un oiseau stylisé. Circa 1930. Signé « J. Martel ». Diamètre : 12,1 cm ; épaisseur : 2 cm.
La statue des frères Jan et Joël Martel " Les oiseaux de mer " a été inaugurée en 1964. Par cette œuvre, les jumeaux rendent hommage à Charles Milcendeau et Auguste Lepère, piliers fondateurs du " groupe de Saint-Jean-de-Monts ", groupe dont fit notamment partie le peintre Henri Simon. La sculpture a été offerte à la Ville de Saint-Jean-de-Monts par Jean Minelian,
promoteur, qui avait passé commande aux Frères Martel en 1963.