Expo Arts Déco 1925


Pour l'exposition des Arts Décoratifs qui se déroula à Paris en 1925, les frères Martel réalisèrent et exposèrent plusieurs œuvres, comme l’indique leur carton d’invitation.




1 - La Porte de la Concorde


Pour cette œuvre grandiose de l'architecte Pierre Patout, située à l'entrée de l'exposition des Arts décoratifs de 1925, les frères Jan et Joël Martel réalisèrent les signatures du socle de la sculpture de Dejean et de deux bas-reliefs des huit pylônes.


L'un des bas-relief représentait l'Industrie (à gauche) et l'autre les Arts (à droite), avec à chaque fois les outils utilisés. 

2 - Le pavillon du tourisme
Les bas-reliefs du pavillon du tourisme






3 - Le stand de l'école spéciale d'architecture

Les frères Martel y dévoile des études et la maquette du projet du monument à Claude Debussy.



Cette maquette avait déjà était exposée au salon d'automne en 1923.


4 - La vitrine Fau et Guillard

André Fau et Marcel Guillard, qui possédait une manufacture à Boulogne avaient exposé des statuettes des frères Martel. 
D'autres céramiques de cette manufacture furent exposées également au stand Viacroze et au stand des transports.


Les soldats de bois, sculpture en céramique des frères Martel en hommage à la Chauve-Souris de Nikita Balieff. Une des céramiques qui aurait pu être exposée, en plus de celle du danseur Jean Börlin qui figurait dans le fumoir de l'ambassade de France (voir plus loin).

5 - La fontaine du Commissariat Général






La Fontaine - Photo de Marc Vaux 
Rapport Général de l'exposition de 1925 publié en 1927

6 - Le cimetière du village


Porte d'entrée du Cimetière du village français

7 - La boutique Imans

Les frères Martel ont conçu des panneaux de céramique pour cette boutique construite par leur ami architecte Jean Burkhalter.

8 - Le pavillon Arthur Goldscheider

Dans ce pavillon une sculpture en bronze de chat des frères Martel était exposée sous l'appellation la Stèle.


Arthur Goldscheider avait fondé deux groupes d'artistes progressistes, " La Stèle"  pour les sculpteurs et " L'Évolution " pour les créateurs d’œuvres de décoration. 


Il présente leurs travaux en 1925 sous l'intitulé Art déco dans un pavillon conçu par Éric Bagge.


9 - La manufacture de Sèvres

Dans un des deux pavillons de la manufacture nationale de Sèvres, l'architecte Pierre Patout fut chargé de l'agencement d'une salle de bains. Celle-ci était décorée de panneaux de céramique à motifs géométriques réalisés par les jumeaux sculpteurs.




Une sculpture en céramique de chat des frères Martel était exposée dans le pavillon de la manufacture de Sèvres. Photo de Thérèse Bonney dans l'atelier des frères Martel.

10 - Le jardin
Les arbres en ciment armé

Les arbres cubistes de l'exposition de 1925 réalisés par les frères Martel selon des dessins de Robert Mallet-Stevens trancheront avec les éléments environnants, au point de faire la joie des caricaturistes.






Le pavillon de Roubaix - Tourcoing (Tapis, étoffes d'ameublement) était situé dans le jardin Mallet-Stevens avec les arbres cubistes dessinés par Robert Mallet-Stevens et réalisés par les frères Jan et Joël Martel.


Murs en plantes et arbres en ciment



Paulette Pax devant l'arbre-sculpture des frères Martel, dans le jardin de Mallet-Stevens. Esplanade des Invalides. Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925.



Dessins d'étude pour les arbres cubiques

11 - La Pergola de la Douce France
Le monument néoceltique

Ce monument se compose de seize plaques en bas-relief, apposées sur quatre piliers rectangulaires. Il a été réalisé en pierre de Lens, offert par les carriers de Verdun. Jan et Joël Martel ont participé, en 1925, à l’occasion de l’Exposition des Arts décoratifs et industriels, à la réalisation de cet ensemble monumental.


La Pergola Douce France à l'exposition de 1925, installée sur l'Esplanade des Invalides.




Cette œuvre collective a été réalisée par les sculpteurs Zadkine, Pompon, les Frères Martel, Louis Nicot, Raoul Lamourdedieu, l’Atelier Seguin, Joachim Costa, Georges Saupique, Georges Hilbert et Pablo Manès, sous l’initiative de Emmanuel de Thubert, dans le cadre de la Grande Exposition des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925 à Paris. L’architecture de la Pergola est basée sur le thème « Les légendes celtiques ». Le Saint-Graal, Tristan et Iseult, Merlin et Viviane, Lancelot et Geneviève y sont ainsi figurés.

Les artistes souhaitaient remettre à l’honneur la technique qui consiste à sculpter la pierre ou le bois sans l’intermédiaire, utilisée à l’époque par la plupart des sculpteurs, d’une maquette préalable modelée en plâtre ou en terre qui sert de modèle grâce aux points de repère qui y sont portés.

Cette œuvre commune remporte le grand prix d'architecture.

En 1935, le monument est concédé à Etampes, faute de trouver une place dans un square parisien. 


Chorégraphie égyptienne lors de l'installation en 1935 à Etampes

Le monument est installé dans le parc de la Tour de Ginette (ci-dessous). Il se reflétait dans un bassin comblé par la suite. Restauré en 1995, il est classé monument historique 3 ans plus tard, en 1998. 



Depuis avril 2005, il est possible d’admirer la Pergola dans le square de la Douce-France, son nouvel emplacement sur le site des Portereaux (ci-dessous).





Le monument replacé à Etampes en 2005




L'œuvre des frères Martel concernent deux bas relief : le roi Arthur et Morgane et Arthur, connu aussi sous le nom l'île d'Avalon.
L'île d'Avalon est l'île mythique par excellence de la tradition celtique. Située à l'Occident, à une distance et en un lieu indéterminés, elle est l'Île Fortunée " et semble bien représenter l'au-delà, l'Autre Monde ou pour certains la " Féerie ". C'est là que sont portés les héros après leur mort, dans la direction du soleil couchant.


12 - Le fumoir de l'ambassade de France


Ci-dessus deux plâtres présent dans le fumoir de l’Ambassade française. A gauche une maternité (mère et enfant) et à droite une danseuse.


Cette céramique des frères Martel était visible dans le fumoir de l'ambassade de France lors de l'Exposition des Arts décoratifs à Paris en 1925. Elle représente Jean Börlin, un danseur étoile des ballets suédois (1893-1930).