Jean et Joël Martel, deux hommes dont il faut parler de
chacune des singularités de leur geste premier respectif qui, au final de leur
approches, se trouvent unis dans une même pensée créatrice pour que l'œuvre ne
puisse paraître le fait que d'un seul et même artiste.
L'exposition donnée du 7 au 13 octobre, J. Martel le geste
premier en la commune de Bois-de-Cené, marquera en Vendée la saison artistique
et culturelle automnale 2017, car l'hommage rendu par la commune où reposent
Jan et Joël Martel ne répète pas les commémorations jusqu'ici données, ne se
tourne pas vers le marais et le rapport qu'entretenaient les deux frères avec
ce milieu spécifique.
Cette exposition permet de prendre réellement conscience du
trésor pictural qui fut préservé jusqu'à présent des regards, permet de livrer
aux passionnés de l'œuvre des deux artistes et aux hommes de l'art qu'ils
représentaient, leurs premiers traits intimes.
Cette exposition, c'est le moment des planches du premier
geste des auteurs, aimablement confiées par madame Lise-Laure Forney Martel et
madame Marie-France Goichon Rousseau et de la lumière qui fait pleinement
vivre le dessin.
Cette mise en lumière ouvre des horizons des deux grands
artistes jusqu'ici insoupçonnés, car prêtant au geste premier de J. Martel,
celui qui permet de livrer l'infime disparité de chacun des deux jumeaux. Cette
exposition qui fait de Bois-de-Cené, le lieu de rayonnement incontournable de
la connaissance des deux artistes, est en fin de compte la véritable
introduction à l'œuvre Martel : vingt deux gestes premiers répartis en huit
thématiques et dans le désordre :
- Le geste du marais et du bas-bocage qui vont se retrouver
dans bon nombre de fresques, monuments et bas reliefs qui suivirent leur
période de retirement au pays maternel, où la saisie des gestes quotidiens de
la ruralité que les mouvements de style et de forme du cubisme analytique des
auteurs ont vitalisés et ont scénarisés,
- Les musiciens et la danse qui vont là-aussi s'inscrire dans
les fresques, monuments et bas reliefs ou devenir sculptures en tant que
telles, où le trait des poses et les lignes des plis acquises antérieurement
dans la représentation des danseurs des grandes scènes parisiennes, va anoblir
les mouvements et formes de la tradition maraîchine et les rendre art,
- Les goules et les portraits qui iront répondre pour certains
au statuaire, mais qui pour d'autres, resteront l'affaire personnelle de son
auteur, celle du croquis sur le vif, celui que l'on fait en attendant autre
chose, au coin de la table, sur le journal, sur le carnet, en fin de compte sur
tout support qui se présente, parce que l'envie de croquer sur l'instant, sur
le moment d'une rencontre, qui plus est fortuite, était une impérieuse
nécessité,
- Les animaux, qu'ils soient domestiques ou sauvages,
d'intérieur ou de ferme, qu'ils soient promus ou non à la sculpture et au
monument, dont le trait deviendra au fil du temps, le vecteur du langage plastique
et de la calligraphie picturale des auteurs,
- Le sacré ou cette quête permanente pour les chrétiens qu'ils
étaient, du soi, de l'univers et de leur dieu qui ne pouvait se passer d'une
certaine controverse de la plastique moderne et de l'instant liturgique,
- Le féminin et son nu qui se retrouveront dans nombre de
fresques, monuments et bas reliefs et qui sont là, en leur stade de geste
premier, la signature la plus intime de la plus personnelle de chacun des
jumeaux, y compris dans la vision de l'origine du monde pour l'un d'eux,
- Les esquisses des fresques et des monuments, où les dessins
sont en fin de compte à prendre comme avancées et écritures de scénario,
- Les empreintes modernistes où le dessin paraît comme l'acte
de naissance de l'art décoratif et industriel qui marqua cette époque de
révolution graphique.
Bois-de-Cené 85710, Entrée libre, Salle des Roseaux,
derrière la mairie, samedi 7 octobre, de 14h-19h, dimanche 8 octobre, de
10h-19h, du lundi 9 au jeudi 12 octobre, de 9h30 à 12h et de 14h à18h, vendredi
13 octobre, de 9h30-12h .